Si la théorie des instincts de McDougall (1908) est aujourd’hui totalement obsolète, elle reste néanmoins intéressante sur le plan historique. Le concept d’instinct proposé par McDougall à cette époque peut être vu comme une sorte de conception fossile de la notion moderne de motivation. En effet, même si les premières théories proposant des listes de besoins, comme celle de Murray (1938), peuvent être assez éloignées de celle de McDougall (bien qu’elles présentent des similarités), il s’agit dans tous les cas de proposer des listes finies, relativement courtes, permettant de décrire des forces internes expliquant l’origine du comportement.
McDougall (1908) propose la définition suivante : « l’instinct est une disposition physiologique héritée ou innée qui détermine son possesseur, à percevoir ou à être attentif aux objets d’une certaine classe, d’être en proie à des excitations émotionnelles d’une qualité particulière lors de la perception de ces mêmes objets, et d’agir en fonction de cette perception d’une façon particulière ou pour le moins d’avoir une impulsion d’action du même ordre »
Représentation intégrée de la liste des instincts de McDougall (d’après McDougall, 1908)