L’ensemble conceptuel des motifs secondaires est celui qui contient le plus de catégories parmi les sept qui sont présentés dans le cadre de ce modèle. Pourtant, malgré cette profusion, il existe des théories motivationnelles dont les concepts théoriques ne « rentrent » aucune catégories conceptuelle, ni aucun ensemble conceptuel. Cette ultime catégorie est donc celle des motifs qui ont en commun d’être à la fois singuliers mais aussi d’être utilisés dans le cadre de théories qui ne proposent pas d’autres concepts à même d’être intégrés dans un autre ensemble du modèle intégratif. Ce n’est pas une catégorie « fourre-tout » car ces concepts théoriques singuliers ont la particularité d’entrer malgré tout dans le cadre de la définition donnée pour délimiter les motifs secondaires.

Ces quelques théories, bien que singulières, n’en sont pas moins importantes. La théorie de Hebb (1955) est même d’une importance capitale, car elle a permis d’expliquer un phénomène inexplicable pour la théorie dominante de son époque. En effet, les travaux de Hull (1943) avaient fourni aux hypothèses béhavioristes une théorie solide permettant d’expliciter l’ensemble des phénomènes motivationnels. Pour rappel, la théorie de Hull repose sur une explication homéostatique créée par des besoins qui génèrent les tensions internes : le sujet est motivé par la présence de tensions et n’aspire, en quelque sorte, qu’à les éliminer.

Ce principe est remis en cause par l’expérience de Bexton & al. (1954) qui montrent que les individus ne supportent pas de séjourner trop longtemps dans un caisson d’isolation sensorielle au risque de connaître des perturbations sensitives importantes. Autrement dit, le cerveau a besoin d’un niveau minimum de stimulations perceptives pour fonctionner.

Pour Hebb (1955), les organismes supérieurs ne sont pas à la recherche d’une réduction des tensions comme le postule la théorie du « drive », mais d’un optimum d’activation.
En plus de la théorie de Hebb (1955), cinq autres théories proposent des motifs originaux pour expliquer la motivation au travail (Herzberg, 1971), la formation des adultes (Carré, 2001) ou pour expliquer des phénomènes d’une portée plus générale (Lieury & al., 1996 ; Brehm, 1966).

Représentation intégrée des motifs orginaux